Critiques :

Extraits de critiques et critiques in extenso traitant du spectacle (parues lors de la création 2007). Pour des articles de presse qui traitent plus généralement du texte et non du spectacle, descendez plus bas dans la page dans la section Presse

Christophe Gayraud - Le Midi Libre (15 décembre 2007)

"Railleur, lugubre, sarcastique, il taille des croupières au "toujours plus" de technologies, au noeud coulant du capitalisme, à l'uniformisation de la pensée"
"Les aventures d'Hejdouk raviront les amateurs d'humour (très) noir, tout comme ceux sensibles aux emballements de la partie reptilienne de leur cerveau"
"Les comédiens (tous excellents, qui pour le jeu mécanique, qui pour le verbe exalté, qui pour sa légèreté) vous attendent dans leur univers de bruissements, de chuchotements, bientôt de vacarme et de fureur guerrière." 

Lire l'article in extenso : requiem_midilibre

       

 

Midi Loisirs (décembre 2007)

"... découpage à vif de scènes...
... décor superbe de Thierry Grand...
... impressionnante Sylvie Gravagna...
... une création que ne renierait pas Terry Gilliam...
... sur nos deux jambes, on y court..."

Lire l'article in extenso : requiem_midiloisir1 et requiem_midiloisir2

Presse :

Ici, quelques articles parus lors de la publication aux Editions Actes-Sud Papiers, lors de lectures ou de rencontres particulières autour de "ReQuiem (with a happy end)", et des interviews parues lors de la promotion du spectacle.

"Dominique Wittorski est un visionnaire. Pas un rêveur. La pauvreté, le chômage, la guerre, les dons d'organe, le dopage, le beurre, le langage, son univers est vaste comme la terre. Y entrent le Nord et le Sud, l'Est et l'Ouest, dans leur rapport de domination, de profit, d'exploitation, de lutte pour la survie...
Le monde commence à notre porte, ou plutôt dans une agence de l'ANPE, dans une boucherie de probables Balkans... Avec des personnages qui ressemblent à notre voisin ou aux tréfonds de nous-mêmes.
Le monde commence dans notre tête, dans notre coeur et il va y voir dedans. Il entre toujours par la petite porte.
Pas de grands discours, pas de dénonciation véhémente. La parole de ses personnages déambule dans l'implacable logique économique de notre temps, qu'elle pousse implacablement dans ses derniers retranchements, ceux du rire, terriblement corrosif.
Le large sourire de la mort nous accompagne, et à travers les orbites creuses du crâne on voit ce qu'on aurait voulu ne pas voir, ou pas encore, ce qui se profile dans le présent à venir.
De Ohne à Lla, de l'employé de l'ANPE au médecin de "ReQuiem", ses personnages identifiables comme types, n'existent jamais comme stéréotypes ; ils ont une histoire qu'on devine, des contradictions, des interrogations. Ils portent dans les souffrances de leur corps, leur difficulté d'être, leur familiarité avec les disparus, l'humanité émouvante de qui tente de survivre, qui a besoin de respect, qui aime...
Dans ces farces macabres où nous dansons sur les violons du diable, ceux qui vivent l'absurde le subissent et dissèquent des corps pour en vendre les organes ou bien par refus dissèquent l'absurde... Jarry, Orwell, Beckett... Dominique Wittorski a une écriture implacable, nous convie à côtoyer les vivants et les morts, à douter de ce que nous voyons et à tenter de voir ce qui est invisible, à ne pas nous croire des dieux, mais décider enfin que nous sommes mortels et que cela devrait nous apprendre à vivre."

Geneviève Brun (Critique Théâtre)

 

"L'homme mis en scène face à la science
Les Aixois qui ont vu sa pièce "Ohne" donnée au Théâtre des Ateliers en 2004 savent que Dominique Wittorski compte parmi les grands dramaturges français contemporains. Dénonçant la précarité dans le monde du travail, "Ohne" offrait le portrait d'un homme privé de langage qui tente de s'en sortir en s'appuyant sur quelques (très) rares belles âmes. Dans ce chef d'oeuvre de compassion et d'écriture poétique, Dominique Wittorski, très proche de l'univers de Beckett, mélangeait les genres pour signer un texte coup de poing, iconoclaste et salutaire.
Dans "ReQuiem (with a happy end)", sa nouvelle pièce, Dominique Wittorski va plus loin encore dans l'ironie et la satire sociale. Le titre qui mélange volontairement le latin de messe et l'anglais hollywoodien affirme la volonté de l'auteur de proposer un cocktail explosif d'humour irrespectueux et d'introspection philosophico-poétique. La présence des deux majuscules dans le titre est volontaire et exprime cette dualité. Ici, un boucher et un chirurgien s'associent pour un possible trafic d'organes. Deux femmes et cinq hommes constituent les personnages un rien déjantés où tel l'arroseur arrosé, "tel est bien pris qui croyait prendre". Partout alentour la guerre détruit peu à peu les fragiles fondements de la société, et Dominique Wittorski, écrivain de formation scientifique de nous faire réfléchir sur la survie de l'homme moderne."

Jean-Rémy Barland (in "La Marsellaise" 04/11/2007)

 

"Dans une langue elliptique et dans un univers d'humour noir pour le moins cauchemardesque,
ReQuiem soulève le problème du trafic d'organes,
des moyens mis en œuvre par les trafiquants pour en trouver toujours plus,
et de l’angoisse de la fin de vie.
Par un réalisme décalé et violent confinant à l'absurde,
Dominique Wittorski dépeint la guerre, la cruauté, l'égoïsme et l'avidité des humains."  

Centre des Ecritures Dramatiques Wallonie-Bruxelles (in "Théâtre au Présent 2")

 

"Un homme en quête d'un foie,
une femme mise en pièces,
des chasseurs d'organes qui parcourent les charniers de la planète :
entre douleur et cynisme,
une réflexion sur le corps, la guerre, la science et la mort,
écrite dans une langue dense et minérale."  

Diane Pavlovic (Ecole Nationale de Théâtre du Canada - directrice section Ecriture dramatique)